Le burnout est un phénomène qui touchait, avant la COVID, environ 3 millions de personnes. Depuis 2019, les chiffres ont encore augmenté, suite à la série d’évènements sociétaux qui ont beaucoup changé la vie d’un grand nombre de Français.
Il est difficile de donner un chiffre précis sur le nombre de personnes touchées par le burnout. En revanche, le problème est répandu et nécessite une attention et une prise en charge adéquates.
De plus en plus de personnes me contactent parce qu’elles sont en épuisement, qu’elles ressentent du trop-plein ou encore que leur moral est au plus bas.
Un certain nombre d’entre elles changent totalement de voie à l’issue du coaching que je réalise avec elles. Le burnout est souvent l’opportunité de réajuster sa vie pour du mieux.
La goutte d’eau qui fait déborder le vase
Il y a quelques jours, j’ai eu l’intuition de téléphoner à une cliente que je n’avais vu qu’une fois, il y a plusieurs mois.
Lorsque je lui ai demandé comment elle allait, elle s’est écroulée en pleure alors qu’elle se trouvait sur son lieu de travail.
Puis, elle m’a dit « ce matin, j’ai dit à mon collègue que j’allais tuer quelqu’un ».
Je lui ai demandé pourquoi elle avait attendu d’être dans cet état de nervosité et d’épuisement professionnel. Elle m’a expliqué qu’elle gagnait bien sa vie, mais que son job ne correspondait plus à ses aspirations.
Par ailleurs, elle a évoqué ses obligations familiales, notamment financière par rapport à son foyer.
Quand il faut dire STOP !
Elle était à deux jours de sa semaine de vacances et elle envisageait d’attendre encore 48 heures pour agir. Mais, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu !
Après notre échange, elle s’est rendue chez son médecin généraliste. Ce dernier l’a immédiatement mis en arrêt de travail, compte tenu de ses symptômes avancés de burnout.
Après son entrevue avec le médecin, la cliente m’a rappelé pour me demander « et maintenant, que vais-je faire ? ». Elle était à peine arrivée chez elle que l’angoisse est montée.
Il est vrai que les changements sont souvent difficiles à vivre, en particulier lorsque l’individu est fragilisé. Sortir de son quotidien et de sa zone de confort est habituellement insécurisant.
Cela peut déstabiliser, mais aussi créer une sensation de vide ou un sentiment de perte de sens.
C’est pourquoi il est important d’être soutenu et accompagné.
Comment savoir si vous êtes en burnout ?
Il y a des signes précurseurs, différents d’un individu à l’autre. Une forme d’épuisement se fait sentir. Elle peut se manifester par des symptômes physiques, émotionnels, mentaux.
Voici une liste non exhaustive de celles que l’on retrouve le plus fréquemment :
- Problèmes de sommeil
- Manifestations diverses et soutenues du stress
- Variations de ses états émotionnels ou hyperémotivité
- Problèmes d’attention, de concentration
- Difficultés relationnelles pouvant amener des conflits
- Hyperactivité
- Anxiété, angoisse
- Tensions corporelles régulières et intenses
Une personne peut évidemment cumuler plusieurs de ces manifestations. Plus son état de burnout est avancé et plus les symptômes sont nombreux et réguliers.
Si vous souhaitez évaluer votre niveau d’épuisement, vous pouvez réaliser le test qui vous permettra de voir si vous êtes en épuisement (test burnout).
Est-ce que le burnout est encore tabou ?
Ça l’est de moins en moins, même si la plupart des salariés que j’accompagne avouent qu’ils n’ont pas osé en parler au travail et parfois même à leurs proches.
Il arrive aussi que la personne en épuisement soit elle-même dans le déni.
Le corps humain est si bien fait qu’il sait s’adapter aux périodes de stress et de fatigue intense. C’est bien cela le plus gros problème.
Comme l’explique très bien Hans Seyle dans son concept du SGA (syndrome général d’adaptation), le fait que le corps s’adapte ne permet pas à l’individu de se rendre compte qu’il a dépassé un seuil qui risque de lui être fatal !
J’explique le SGA dans cet audio : le syndrome général d'adaptation.
Comment prévenir le burnout ?
1. Percevoir les symptômes
Le burnout ne survient pas du jour au lendemain. Au contraire, il s’installe progressivement, souvent insidieusement. De nos jours, il est presque normal d’être fatigué. Or, les symptômes sont le langage du corps qui signale que quelque chose ne fonctionne pas.
Le réflexe le plus habituel est de faire taire les symptômes en prenant des médicaments. En faisant cela, nous ne prenons pas en compte la source du dysfonctionnement.
Dans le cas du burnout, la source de l’épuisement est liée au fait que la personne ne soit pas, ou plus, au bon endroit dans le job qu’elle exerce.
2. Identifier le décalage
Le burnout peut aussi être la conséquence d’un décalage entre les ressources que la personne possède et celles qui sont demandées par le poste qu’elle occupe.
Nous le voyons dans le cadre du test des Natures Multiples, lorsque les intelligences et les aspirations du travailleur sont inférieures à celles requises pour le job, cela entraîne inévitablement de l’épuisement.
Vous pouvez découvrir un peu plus ce test très parlant qui vous aidera à trouver le job qui vous correspond ici : le test des Natures Multiples.
3. Bien se connaître
Plus vous aurez une bonne connaissance de vos modes de fonctionnement et plus vous serez en mesure d’identifier les déséquilibres qui s’installent en vous.
Être à l’écoute de soi, de son corps, de son esprit et de ses émotions aide à s’ajuster, en permanence, pour conserver son équilibre interne.
C’est, selon moi, l’un des principaux avantages du développement personnel : apprendre à se connaitre pour augmenter sa propre maitrise de soi.
Les tensions, les changements d’humeur, la baisse d’énergie vitale sont autant de signes précurseurs qu’il est préférable d’identifier rapidement pour ne pas laisser le corps s’enfoncer dans un épuisement irrévocable.
Comment sortir du burnout ?
Une fois le niveau d’épuisement atteint, sortir du burnout devient un vrai challenge.
Plus la personne est fatiguée et démotivée, plus ça va être difficile de remonter la pente. L’énergie est souvent au plus bas et la personne n’arrive plus à envisager son avenir avec clarté et sérénité.
1. Accepter d’être en épuisement
Plutôt que d’être dans le déni et d’essayer de se relever hâtivement, il est préférable de prendre le temps d’accepter son état d’être. À partir de là, il est recommandé de prendre une pause pour se reposer et recharger les batteries.
Cette période de ressourcement est indispensable pour envisager de se repositionner positivement dans l’avenir.
2. Ouvrir ses horizons
Certaines personnes ont pu retourner sur leur lieu de travail, de façon identique ou aménagée. D’autres ont totalement changé de voie. Entre ces deux extrêmes, il y a des personnes qui se sont mises à leur compte, d’autres qui sont parties à l’étranger.
Les personnes qui ont le mieux rebondi sont celles qui ont su ouvrir leurs horizons et envisager toutes les possibilités d’avenir.
3. Savoir rebondir
Pour rebondir sur le burnout, il faut avoir un état d’esprit positif, tourné vers l’avenir.
J’amène les personnes que je coache à se poser la question suivante :
- Comment puis-je tirer avantage de cette situation ?
Je suis convaincue que l’épuisement professionnel n’arrive pas par hasard. Si une personne en arrive là, c’est parce qu’au fond d’elle, elle n’est pas ou plus épanouie. Le burnout est un moyen, pour elle, d’aller vers du changement.
Pour rebondir de manière constructive, le coaching est un tremplin à ne pas négliger. Toutes les personnes que j’ai accompagnées ont pu se créer un avenir beaucoup plus épanouissant. Le burnout a été une opportunité, pour elles, de trouver leur place.
Pour vous aider à passer ce cap, j’ai aussi créé une série de 5 Podcasts burnout. Vous pouvez également accéder à un cursus vidéo LIEN CURSUS VIDEO.
Téléchargez l'E-book : "Rebondir après un burnout".
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